Et s'est seulement lorsque la vipère commença à chanter que les doigts de l'individu dansèrent sur les touches de son claviers qui créèrent une vibration mélodique, charmant l'ouïe de la clientèle nocturne. Ces pupilles se ternissaient derrière ses mèches, laissant aller toute cette passion qui brûla chaque centimètre de sa chair. Talentueux, mystérieux, envoûtant. Alors que le morceau s'acheva sous les dernières paroles acariâtre de la femme en arrière scène, le pianiste flamba un dernier enchaînement d'accords pour conclure cette douce composition louangée par le public. Dans un recoin discret du cabaret, deux langues fourchus s'échangèrent la parole. « Ce Mickey March, vous le connaissez ? » Interrogea l'un des deux bourgeois. « Simplement de vue. On dit qu'il est arrivé à Chicago, il y a quelques mois de cela. Un New-Yorkais, il l'était. Certains disent qu'il provient d'une famille riche. D'autres disent que c'était un clochard. Beaucoup trop d'histoires pour un seul homme. » « J'ai entendu dire qu'il travaille pour Gatsby. » À cette réplique, un des bourgeois laissa échapper un rictus facétieux. « Si c'était le cas, je ne crois pas qu'il ferait la tournée de petits cabarets de Chicago. Il serait en première au Bunny's Club. Il marqua une pause. Et puis regardez son allure ! Une dégaine de vagabond, ce n'est pas très convenable pour la réputation de Gatsby ! »

À l'extérieur du cabaret, plongé dans la pénombre d'une allée, Mickey March délectait le goût du tabac qui creusa son chemin dans sa gorge avant de laisser sortir une long couloir de fumée blanche. Satisfaction et gain était à l'honneur en cette soirée. À l'autre extrémité de la ruelle, un individu s'avança dans l'obscurité, tel une ombre recherchant son hôte. Arrivant à la même hauteur que le musicien, il fit face à celui-ci. « T'as le pognon ? » Un long silence s'installa. Le pianiste s'échappa des ténèbres pour simplement laisser entrevoir une partie de son visage qui ne montrait aucune expression, tel une âme brisée. Il glissa une main à l'intérieur de son veston pour y sortir une liasse de billets. L'individu à son tour sorti de sa poche, un petit sachet contenant une certaine quantité de poudre blanchâtre. Quelques secondes s'écroulèrent et l'individu s'était déjà volatilisé dans l'obscurité de la nuit. Mickey March tâta du bout de ses doigts le petit sachet enveloppant la came. « Alors, le diable, leur séducteur, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, y rejoignant la Bête et le faux prophète, et leur supplice durera jour et nuit, pour les siècles des siècles. » Murmura le musicien, en poussant un soupire éternel, laissant sa présence s'engouffrer dans les limbes de ce monde cynique.

pseudo/prénom : Alex. › âge : Vingt bougies. › présence : Trois jours par semaine. ›où as-tu connu le forum ? Bazzart. › un commentaire à faire ? Magnifique concept. › crédit de la fiche : Tumblr. › personnage inventé, scénario, pv ? Du profond de mon imagination.

Code:

<span class="taken">ricki hall <b>›</b></span> mickey march