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 Il paraît que la musique adoucit les mœurs || Pv Karoline.

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MessageSujet: Il paraît que la musique adoucit les mœurs || Pv Karoline.    Il paraît que la musique adoucit les mœurs || Pv Karoline.  EmptyDim 16 Juin - 12:04

Elle aurait parlé toute seule que le résultat serait le même. Déblatérait tant qu'elle voulait, elle n'était pas pour autant entendue. Le menton levé, les sourcils froncés et les yeux plantés sur son interlocuteur quand s'échappait de ses lèvres un flot de paroles qui semblait interminable. Mais son regard plus suppliant que sévère et les plaintes qu'elle formulait n'avait absolument aucun effet. L'entendait-il seulement ? C'était à se le demander puisque cela faisait au moins un quart d'heure maintenant qu'il l'ignorait royalement. Quel toupet ! 
« Je veux bien croire que tu sois bien ici, mais ce n'est pas une raison pour y élire domicile. Aller, descend. On ne va pas y passer la nuit. »
C'était de nouveau une vaine tentative. Maudits soient ces oiseaux qui n'en faisaient toujours qu'à leur tête. Aussi caractériel que beau, le toucan qui s'était posé sur le haut d'une armoire n'avait nulle envie de descendre de son perchoir. Fatiguée d'attendre que son volatile se décide enfin à lui obéir -ce qu'objectivement il ne ferait jamais-, Joy poussa un fauteuil jusque sous le meuble sur lequel se trouvait la boule de plumes. En toute logique, elle grimpa dessus et tendit les bras pour tenter une énième fois d'attraper celui qui lui échappait depuis tout à l'heure. Et bien sûr, au moment où elle posa la main sur lui, il s'envola et partit se poser sur une bibliothèque, à l'autre bout de la pièce.
Déçue, elle laissa échapper un petit cris aigu avant de perdre l'équilibre et, malgré toutes ses gesticulations qui avaient pour but de la faire rester debout, de tomber à la renverse. Heureusement, le vacarme qu'elle faisait avait attiré le maître d'hôtel qui eut le bon réflexe de la rattraper. Consciente d'avoir frôlé, la chute, Joy soupira de soulagement et se retourna vers son sauveur du jour qu'elle gratifia d'un sourire. Mais plutôt que de se perdre dans remerciements interminables, elle profita de sa présence pour lui faire part du problème auquel elle faisait face. 
« Vous tombez bien. Béryl s'est échappé, vous pourrez le rattraper pour moi. Elle désigna le toucan du doigt. Merci beaucoup. »
Le pauvre homme n'eut pas le temps de lui demander pourquoi cet oiseau, qui habituellement restait dans sa volière, traînait dans le salon car la jeune femme avait déjà quitté la pièce. Mais il ne s'en formalisa pas et se contenta de hausser les épaules, après tout habitué à être témoin des comportements inexplicables de son employeuse. 
Pendant qu'il se demandait comment diable allait-il réussir à piéger le volatile, Joy se précipitait jusqu'à sa chambre. C'est qu'avec sa chasse improvisée elle avait perdu de précieuses minutes. Mais toute chance de partir rapidement de chez elle n'était pas perdue. Ses yeux se posèrent sur le reflet que lui renvoyait le miroir et elle eut le loisir de constater que sa coiffure était tout à fait convenable et que son maquillage ne demanderait tout au plus que quelques retouches. Il lui suffisait en somme de troquer son vêtement quelque peu simple à son goût à la faveur d'une tenue plus habillée, et par conséquent plus adaptée. La jeune femme n'hésita pas longtemps et elle eut vite fait d'attraper le cintre sur lequel reposait une robe longue aux tons dorés, élégante à souhait et qu'elle aimait tout particulièrement. Une fois changée, Joy prit quelques secondes pour se repoudrer le nez, rougir un peu plus ses lèvres et ajouter quelques pinces afin de s'assurer que le chignon bas, qui était l'élément principal de sa coiffure crantée, tienne encore jusqu'à la fin de soirée. 

La pendule indiquait alors plus de dix-neuf heures et elle jugea qu'il était plus que temps d'y aller. Elle alla jeter un coup d’œil dans le salon où son oiseau faisait toujours des siennes ce qui la fit beaucoup rire, puis attrapa un manteau et sortit. Si elle avait l'habitude de se faire conduire en voiture, lorsqu'elle se rendait à l'opéra elle n'avait besoin que de marcher une dizaine de minutes. En chemin Joy tenta de se rappeler quelle était la programmation de ce soir. Il lui semblait que se jouait un opéra de Donizetti. Anna Bolena peut-être... Mais rien n'était moins sûr. Quand elle arriva à son lieu de destination, elle eut d'ailleurs la surprise de constater qu'il s'agissait en réalité d'une mise en scène de la Traviata. Avec dans le rôle de Violetta une prétendue cantatrice de génie qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais qu'elle avait tout à fait hâte d'entendre chanter. 
Elle arriva donc, comme prévu, une trentaine de minutes avant le début de la représentation. Il était en effet particulièrement agréable de passer un moment au sein de ce magnifique bâtiment, entourée de personnes tout ce qu'il y avait de plus recommandable -du moins c'est ce dont elle était certaine- et qui toutes avaient la bonne idée d'arriver également en avance. 
Dans le hall de l'opéra, elle croisa quelques personnes qu'elle connaissait et qu'elle salua par un signe de main alors qu'elle se dirigeait vers le bar du rez-de-chaussé. En examinant le peu de monde qui s'y trouvait, Joy cru distinguer la chevelure blonde d'une femme qui ne lui était pas inconnue. Aussi étonnée qu'heureuse de trouver cette personne ici -car il s'agissait de la première fois qu'elle la croisait en dehors d'un certain club-, elle s'avança en sa direction. 
« Vous permettez ? »
Il s'agissait là d'une question purement rhétorique car Joy avait de toute façon prévu de poser ses fesses sur le siège qu'elle désignait. Une fois assise, elle eut le plaisir de constater qu'elle ne s'était pas trompée et qu'il s'agissait bel et bien de la charmante et prétendue dangereuse Karoline Longwood. Elle lui lança un sourire franc, sans pour autant oser entamer une discussion par ce fameux et indigeste « comment allez-vous ? ». 
A la place, Joy fit signe au barman de venir et lui glissa un billet de cinquante dollars accompagné d'un clin d’œil. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait affaire à lui et ils étaient tous deux sur la même longueur d'onde. C'est donc sans avoir peur d'un refus, mais tout de même à voix basse afin d'éviter de se faire remarquer, qu'elle commanda une boisson. 
« N'importe quoi mais ajoutez-y une goutte de whisky. Elle se tourna alors vers Karoline. Vous prenez quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: Il paraît que la musique adoucit les mœurs || Pv Karoline.    Il paraît que la musique adoucit les mœurs || Pv Karoline.  EmptyLun 24 Juin - 14:12



Comité de quartier. Invitation du Maire. Un piêtre simulacre de prise de possession de ses quartiers. Quelle amusante image. Cet homme rondouillard au costume en polyester, mal coupé, trop étriqué. Une chevalière à l’oriculère pour tenter de se donner une image de gros dur. C’est raté. A vrai dire tout est raté ce soir : la décoration, la tentative de rendre Chicago un lieu de divertissement plaisant, l’atmosphère, le mousseux de contre bande à petit prix et les assiettes en cartons qui contrastent avec la batisse de la salle de fête pourtant ancienne et architecturalement parlant intéressante ... Pas de réelle surprise en soi. Karoline n’est là que pour faire apparition. Une bonne heure et demi après l’heure de rendez-vous. Les grands savent se faire attendre dit-on. Elle est vêtue d’une robe de cocktail légère, fraiche et colorée. De la soie. Elle est raffinée. Friquée. Cela se voit, se sent, pour peu qu’on ne sache pas qui elle est. Elle déambule au centre de la salle, tête haute, cigarette au bout des doigts. L’espace est non fumeur. Sa démarche est lente, sa robe longue. On croirait presque qu’elle vole. Ses yeux balayent l’assemblée, désintéressée, en quête de l’élément qui la ferait décider de rester quelques minutes de plus. Elle semble seule. Elle ne l’est pas. Un oeil averti aura vite fait de répérer sa garde rapprochée qui se font dans la masse. Certains tentent de l’aborder, un sourire, un mot, un regard. Karoline laisse tout glisser. Elle n’accorde pas sa sociabilité à tous. Le maire aura droit à son petit instant de gloire et son lot de belles paroles hypocrites. Les badeaux pas. Probablement pas du moins. Tout le monde sait avec qui Karoline fait affaire.

Très rapidement, la belle et son escorte disparaissent. Il était absolument hors de question pour elle de terminer la soirée en telle compagnie. En tels lieux. Alors que la voiture file en direction de sa villa, la belle exige qu'on l'arrête à l'opéra. Elle ressent ce besoin cuisant de se mêler à une foule de la haute société. De peut-être assister au spectacle. Ces voix qui portent, ces amours blessées et ses femmes qui - bien souvent - se laisse aller à une certaine folie destructrice. L'opéra avait régulièrement été pour elle une sorte d'exécutoire. Elle aimait ce sentiment de puissance l'habitant à chaque sortie de représentation. Comme si rien ne pouvait l'arrêter. Comme si le monde n'était qu'à portée de sa main. Elle entre dans le hall. Un rapide coup d'oeil à l'horloge murale lui indique qu'il est encore tôt. Direction le bar. Ses gorilles restent à l'entrée. L'oeil vif.

La salle se remplit, petit à petit. Les visages familiers sortent du lot. Les regards se croisent, les têtes se hochent. Discrêtement. Karoline attrape un verre de soft au vol alors qu’une serveuse semble l’oublier - petite sotte - , trempe ses lèvres dans le nectar douteux et grimace. Elle n’a vraiment plus l’habitude de ce genre de piquette. Son palais fait la fine bouche. Elle redépose le verre en question sur la table la plus proche sans y jeter un seul regard et s'installe directement au comptoir. Elle inspire, expire lourdement. Elle s’ennuie. Karoline déteste s’ennuyer !

A peine l'épouse Longwood eut-elle terminé sa cigarette qu’elle eu envie d’une seconde. Elle n’en fit rien. Préférant l’élégance de l’attente à la vulgarité de la spontanéité crue et addictive de la chose. Soudain, une présence. Une voix. Notre belle se retourne lentement faisant désormais face à Joy Vanbergh. Ainsi donc le ciel venait à son secours lui déposant, sur un plateau d'argent, une distraction des plus délicieuses. Un fin sourire en coin se dessina sur ses fines lèvres alors qu'elle inspecta d'un regard perçant la venue de la jeune téméraire. Je suis servie merci. L'aisance de la demoiselle face à l'environnement ambiant n'était pas déplaisant à distinguer. La tragédie amoureuse d'une héroïne s'étourdissant pour oublier sa solitude et s'autorisant la passion romantique pour tromper l'approche de la mort, vous inspire donc quelconque sentiment ? Demanda alors Karoline, faisant clairement référence à la Traviatta et trouvant ce nouveau contexte de rencontre - et possiblement de jeu - tout à fait son goût. Du moins pour l'instant.


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MessageSujet: Re: Il paraît que la musique adoucit les mœurs || Pv Karoline.    Il paraît que la musique adoucit les mœurs || Pv Karoline.  EmptySam 29 Juin - 14:16

Sans doute Joy aurait-elle pu passer son chemin, mais la tentation de venir s'asseoir ici avait été trop forte. Qu'elle fasse l'effort de tourner la tête et elle aurait assurément trouvé une connaissance ravie de la croiser ici. Mais elle n'avait nulle envie d'entamer une conversation avec cet homme d'affaires vieillissant ou cette veuve dont l'esprit était aussi rouillé que le fermoir de son kitchissime collier. Non. Il n'y avait pas un instant eu lieu d'hésiter. Elle avait vu cette femme et elle n'avait su résister à la tentation de venir s'asseoir près d'elle. A cela il n'y avait aucune explication qu'on pourrait juger rationnelle. Joy n'avait en aucun cas une affaire à régler avec elle, ne ressentait pas le besoin soudain et irrésistible de lui demander qui était le couturier qui lui avait confectionnait cette tenue qui la mettait assurément en valeur, souhaitait simplement avoir la joie lui adresser quelques mots. Il lui était en revanche bien difficile de savoir s'il s'agissait d'un sentiment partagé.
Karoline Longwood était un mystère. Ses sourires en coin avaient quelque chose d'aussi charmants que mordants. Et si elle savait très bien éviter les personnes qui n'étaient visiblement pas à sa hauteur, il était chose quasiment impossible que de savoir si les rictus qu'elle lançait à ceux à qui elle daignait adresser la parole n'étaient que façade ou reflétaient au contraire une certaine sincérité. Elle cultivait si bien les apparences qu'on ne savait finalement jamais ou presque quand elle se jouait de nous. Mais bien que décrite comme une femme venimeuse, sa beauté avait quelque chose d'envoûtant et l'aura qu'elle dégageait avait le don de la rendre fascinante. D'autant quel ne manquait pas d'esprit. En témoigne sa question qui traduisait sa connaissance de la musique. Chose à laquelle Joy s'empressa de répondre non sans son éternel entrain.
« Tout ce qui se rapporte à l'amour a selon moi un caractère assurément émouvant. Ici tout particulièrement car il y a dans le folie de l'héroïne quelque chose de, elle chercha ses mots quelques secondes, touchant. »
Elle avait dans les yeux une étincelle pétillante qui lui donnait un petit air rêveur. L'opéra était une merveilleuse façon de mettre en exergue les sentiments humains. Cela nous faisait rire et pleurer, sourire et grimacer. Rien que de songer à toutes ces passions qui lui donnaient des palpitations et elle se sentait vibrer.
Le barman qui vint lui apporter son verre la ramena cependant vite à la réalité. Descendue de son nuage, elle lança un sourire à l'homme avant de se tourner de nouveau vers Karoline.
« Mais je dois avouer qu'à une mort passionnelle je préfère une fin douce et heureuse. Et j'ose espérer que ce qu'on observe parfois sur scène n'est pas toujours une utopie. »
Tout adulte qu'elle était, Joy restait une grande optimiste. Rêveuse jusqu'au bout des ongles, elle espérait encore qu'elle vivrait un jour un conte de fées moderne. Une Cenerentola des années 20... Une part d'elle savait cependant que le bonheur parfait n'existait pas, ou du moins se cachait bien.
La jeune Vanbergh porta son verre à ses lèvres pour siroter une gorgée de ce cocktail fruité certes mais quelque peu insipide à son goût. Mais qu'importe, après tout on ne venait pas au bar de cet opéra pour la boisson mais plutôt pour la douce ambiance qui était le prélude à une agréable soirée. Et sans doute commencerait elle encore mieux grâce à quelques bouffées de cigarettes. C'est ainsi qu'elle tira son étui de sa pochette afin d'en porter une à ses lèvres. Geste qu'elle n'avait pas répété depuis au moins quelques heures, trop occupée qu'elle avait été à chasser l'oiseau exotique. Elle posa ensuite l'étui sur le comptoir et fit signe à Karoline qu'elle pouvait évidemment se servir si l'envie l'en prenait.
La nicotine était un véritable poison. Tout comme cette femme blonde à côté de laquelle Joy se trouvait assise. L'une s'était insinuée dans son organisme pour la rendre quasiment dépendante, l'autre s'était immiscée dans son esprit à tel point qu'elle se sentait face à elle toute étrange. Bien qu'à l'aise au milieu de toutes ces mondanités qu'elle côtoyait depuis qu'elle était enfant, Joy n'était jamais sûre d'elle lorsqu'elle était face à cette femme dont elle ne savait rien ou presque mais qu'elle voulait sincèrement apprendre à connaître. Car il était certain qu'elle ne la laissait pas totalement indifférente, mais qu'elle avait quelque chose d'assez déstabilisant.
« J'aime beaucoup votre robe. On pourrait aisément la voir en couverture de Vogue. »
Être journaliste mode était le parfait alibi pour faire un compliment qui n'en avait pas trop l'air.
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