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 † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)

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MessageSujet: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyLun 10 Juin - 21:45

you're a shooting star.
(sallie&heathcliff)
« Allez les gars c'est bon, la soirée est finie, on ferme. Vous pouvez rentrer chez vous. » Il n'a pas souvent l'occasion de le voir. Cet homme, qui dirige tout. Gatsby. Il lève les yeux, mais l'ombre de cet homme puissant s'est déjà fondue dans le décor qu'Heathcliff devine à peine. La plupart des lumières s'éteignent, les voix s'éloignent, mais il reste là. Immobile sur son tabouret, devant son piano comme un prêtre devant son cierge. La seule luminosité vient de la lumière tamisée près du piano, qui englobe l'atmosphère d'une ambiance particulière, entre les non-dits et la quiétude. Il contemple un instant cette salle vide où régnait encore pourtant il y a à peine une heure une ambiance survoltée. Mais ce soir, il n'a pas envie de rentrer. Pas tout de suite. Pas envie de retrouver son appartement froid. Son appartement surtout vide. Il se repositionne face à son piano, « son seul ami sincère » comme il l'aime appeler, jouant quelques notes entre drame et espoir. Il a beau se la jouer grande âme solitaire, il n'en reste pas moins un humain; un animal stupide de cette race à l'instinct grégaire. Il a beau s'affirmer préférer la solitude, il a tout de même besoin des autres, c'est inscrit dans son ADN. Et la plus belle présence qu'il peut vanter d'avoir eu à ses côtés, c'est très certainement celle de la belle demoiselle qui se dirige justement vers lui. Il cesse de jouer alors, se tournant vers elle, l'ombre d'un sourire sur son visage si peu habituer à afficher quoi que ce soit. « Oh, tiens, justement, je pensais à toi. » avoue-t-il alors à demi-voix à Sallie. Ah, Sallie. À chaque fois qu'il la regarde, il ne sait pas s'il doit s'en vouloir d'avoir préféré mettre un terme à leur histoire ou s'il doit être fier de ne pas avoir gâché leur relation en la continuant, justement. Il ne peut pas s'empêcher de sourire. Ou d'avoir un regard adouci sur elle. C'est sans doute la plus belle histoire réelle qu'il ait eu. Alors c'est pour vous dire. Le regard qu'Heathcliff porte sur le monde et celui qu'il porte sur Sallie n'est pas le même. Et il se plait à croire qu'il ne le sera jamais. « Tu viens tenir compagnie au grand loup solitaire ? Où étais-tu passée, d'ailleurs ? » demande-t-il doucement, juste curieux. Un brin jaloux oui, il faut bien l'avouer. Cela fait une bonne semaine qu'il ne l'avait plus vue au Bunny's et rien que l'idée de l'imaginer dans les bras d'un autre homme le ferait volontiers disjoncter. Il passe une main dans ses cheveux bruns, ses yeux ne trahissant pas la moindre fatigue à cette heure pourtant bien tardive affleurant les quatre heures du matin. Il n'y a plus personne dans le club, ou presque plus. Rien qu'elle et lui. Rien qu'eux. Et leurs réminiscences acides et brillantes flottant autour de leurs silhouettes presqu'aimantées.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyMar 11 Juin - 9:29

you're a shooting star.
(sallie&heathcliff)
La soirée avait été longue et éprouvante pour Sallie. Elle n'avait pas eu un moment à elle, sans cesse sollicitée par les clients. Mais malgré la fatigue, la jolie blonde se sentait chanceuse de faire partie de ce club mytique. Non seulement il lui apportait la sécurité dont elle avait besoin depuis sa sortie de prison, mais il lui permettait de se sentir aimée et admirée à chaque instant. Elle avait revêtue son peignoir de soie rose fushia par dessus sa petite tenue de spectacle. L'heure était venue de rentrer au manoir et de rejoindre les autres filles. Les bunnies avaient comme règle de ne pas trop traîner après la fermeture du club. Les bouncers n'étant plus là, elles n'étaient pas à l'abris de se faire importuné par un homme saoul ... Elle s'aprêtait donc à franchir le seuil de la porte lorsqu'elle entendit une mélodie jouée au fond de la salle. Il ne lui fallut guère longtemps pour deviner qui était ce musicien ... Un sourire de dessina sur son visage tandis qu'elle rebroussa chemin et se dirigea vers le pianiste. C'était Heathcliff, cet homme dont elle était tombée amoureuse peu après qu'elle commence à travailler au Bunny's. Elle l'avait aimé à la folie, et jamais aucune ombre n'était venue asombrir leur relation. Lui avait si peur des sentiments, et ni l'un ni l'autre ne désirait risquer de perdre cette complicité unique qu'ils avaient. Alors ils s'étaient séparés, mais avaient toujours continué à se regarder comme au premier jour.

Il l'entenda arriver et ses doigts cessèrent de danser sur les touches du piano. Sallie ne se laissait jamais de l'entendre jouer, c'était un musicien d'expection et ses mélodies faisaient vibrer en elle une émotion bien particulière. Elle lui sourit et vint s'asseoir à côté de lui. « Oh, tiens, justement, je pensais à toi. » Les joues de la belle s'empourprèrent quelque peu et son regard se posa sur les mains de Heath, ces mêmes mains qui avaient carressé son corps des nuits entières. "Cette mélodie était si belle que je n'ai pu me résoudre à quitter le Bunny's sans venir te voir." Tout chez lui était désirable aux yeux de Sallie. Il était l'unique homme qu'elle avait aimé sans finir par le détester. Là était toute l'extraordinarité de leur relation. Peut-être avaient-ils fait le bon choix, alors, en se séparant ? C'était ce qu'ils avaient voulu, préserver leur amour ... Et cela avait marché. Avaient-ils des regrets ? Sallie n'en savait trop rien. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il était toujours aussi cher à son coeur. " J'avais envie de parler un peu avec toi, mon loup." Dit-elle avec malice. Il était vrai que Heath n'était pas des plus sociables, mais elle estimait qu'il avait surement ses raisons, et puis c'était comme cela qu'elle l'aimait. Le fait qu'il ne fricotte pas avec les autres bunnies la soulageait, car elle déteste ressentir ce sentiment détestable qu'est la jalousie. " Je ... J'ai eu quelques problèmes de santé." Lui répondit-elle, hésitante. Il connaissait son addiction à la drogue, il avait déjà entendu parlé de son amie Katherine aussi. Mais elle n'avait pas envie de tout lui raconter, pour la simple et bonne raison qu'elle ne voulait pas le decevoir ou l'inquieter. "Mais je vais mieux maintenant." Elle plongea son regard dans le sien tandis que sa main vint effleurer celle du pianiste. " Tu te plais ici ?" Lui demanda-t-elle, cherchant à changer rapidement de sujet.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyMar 11 Juin - 12:01

C'est un peu comme si le temps s'était arrêté. Comme si le temps n'avait aucune emprise sur leur histoire. Que plutôt de la voir s'effriter avec le temps, ils avaient préféré en garder pleinement le contrôle eux-mêmes. Une décision qu'on voit rarement. Mais quand bien même joue-t-il à l'indifférent avec les autres, Heath ne peut plus le faire avec Sallie. Au contraire même, et ça ne le dérange pas de montrer cette facette de lui qu'elle a connu pendant quelques mois lorsqu'ils s'embrassaient amoureusement entre deux rendez-vous de la belle, quand il devait contenir sa jalousie froide à l'égard de ses clients, quand elle lui disait dans l'ombre qu'il valait mieux que tous ces types. Et ça le rendait fier, quelque part. Alors qu'il lui avoue avoir été en train de penser à elle, il la voit rougir. Il se retient de lui dire qu'elle est encore plus ravissante dans ces moments-là, mais décide de lui éviter une nouvelle source de gêne. « Cette mélodie était si belle que je n'ai pu me résoudre à quitter le Bunny's sans venir te voir. » Au tour du londonien d'être touché. La musique, le piano, c'est une de ses raisons de vivre. Alors qu'on lui dise qu'elle n'a pas su y résister, c'est un des plus beaux compliments. Elle n'a jamais eu à se soucier de gérer une quelconque jalousie. Heathcliff est souvent séduit entre deux morceaux, dans la salle, il sait qu'il a parfois des regard envieux qui se baladent sur son corps, mais l'indifférence qu'il affiche face à tout ça à peu près toujours rassuré Sallie. En fait, ils n'ont jamais vraiment parlé jalousie. Peut-être qu'il serait temps. De lui avouer, lui, comme il brûlait de rage lorsqu'elle devait s'isoler avec un client. « J'avais envie de parler un peu avec toi, mon loup. » Il sourit. Oui oui, vous ne rêvez pas. Sallie est sans doute d'ailleurs la seule personne capable de lui arracher un sourire sincère avec si peu. « Je suis tout à toi. » répond-il alors, totalement franc, à prendre comme elle le souhaite.

« Je ... J'ai eu quelques problèmes de santé. » Il n'affiche aucune réaction. Il sait de quoi il s'agit et s'il en avait le pouvoir, il la guérirait bien de cette addiction malsaine. Il ne répond rien. Par respect. Parce qu'il n'a aucun droit à lever la voix sur elle, et qu'il en détesterait simplement l'idée. Et qu'il ne veut pas gâcher ce début de moment ente eux. « Mais je vais mieux maintenant. » Il hoche doucement la tête, soutenant son regard, masquant son inquiétude du mieux qu'il le peut, il espère. Sa main effleure la sienne, et Heath baisse les yeux vers celle-ci. Il attrape alors doucement cette main qu'il connait tant pour l'avoir laissé parcourir son corps. Jusqu'à son coeur. Il entrelace ses doigts aux siens, tirant avec douceur sur son bras pour l'attirer vers lui et la faire asseoir sur ses genoux, une main encadrant ses hanches. Il pose sa tête sur son épaule, près de son visage, laissant ses yeux se perdre sur les touches du piano. « Tu te plais ici ? » Il laisse le silence retomber. Il s'amuse avec sa main, avec ses doigts. « Disons que c'est un endroit où j'ai la chance de pouvoir te voir tous les soirs, donc ça me semble pas mal comme concept. » Il ne répond pas vraiment à sa question, il le sait. Mais Heathcliff il est comme ça. Il ne se prononce pas, il ne se livre pas, il préfère déguiser ses réponses de métaphores et de paroles énigmatiques. Il attrape son autre main, toujours derrière elle, posant ses doigts sur les touches du piano en les accompagnant des siennes pour laisser échapper une première note. « Et toi, n'aimerais-tu pas d'une autre vie, ailleurs ? » demande-t-il d'un ton dansant et léger, faisant courir ses doigts avec les siens sur le piano, reproduisant à la perfection une mélodie qui lui tient particulièrement à coeur. Collé à son dos, il continue pendant de longues secondes encore, concentré à guider les doigts de Sallie sur les touches, un coup noires un coup blanches. « Tu te souviens de cette chanson ? » Il l'avait écrite pour elle, entre deux baisers et deux étreintes. Il cesse de la jouer, lâchant doucement ses mains, gardant néanmoins sa tête sur son épaule près de sa nuque. Quand bien même aurait-il envie d'y laisser trainer ses lèvres, il n'en fait rien, respectueux. Il préfère ne rien tenter que de se faire repousser, ça serait nettement plus blessant.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyMar 11 Juin - 13:06

Le Bunny's parait si étrange lorsqu'il est fermé. L'atmosphère n'est plus le même, et Sallie en vient à se demander si elle ne le préfere pas ainsi, calme et paisible. Le visage de Heathcliff n'avait exprimé aucune émotion lorsque la belle blonde évoquait sa santé. Elle aime cela chez lui, cette pudeur si respectueuse. Lui-même n'est pas du genre bavard, et il sait quels sujets il ne vaut mieux pas aborder. Lorsqu'ils formaient encore un couple, Sallie avait bien essayé de lui promettre de ne plus toucher à la drogue, mais cela était au-dessus de ses forces. Katherine est toujours là pour réveiller ses démons, qu'elle le veuille ou non.

La doigts du pianiste viennent s'enlacer dans ceux de Sallie. Sa respiration s'accelère tandis que ce contact se faire plus intense, plus pressant. Il la tire a elle et elle se laisse faire, bercée par la douceur de ces gestes. Sallie a beau rencontrer des hommes différents chaque jour, jamais elle n'en a rencontré un aussi sensible que son Heathcliff. Il ne ressemble à aucun autre, et ne plus l'avoir à ses côtés lui ferait perdre ses repères, c'est certain. Elle prend place lentement sur ses genoux, puis plaçe ses bras autour de son cou et de ses épaules. Elle se serre contre lui, se délectant de chaque seconde passée dans ses bras. Il y avait bien trop longtemps qu'une telle étreinte n'avait eu lieu entre les deux, et Sallie se rend compte à présent du manque que cela avait crée au fond de son être. Elle sent son souffle sur sa peau de porcelaine, et pendant un instant, elle ferme les yeux et se laisse envahir par ce bien-être si rare. « Disons que c'est un endroit où j'ai la chance de pouvoir te voir tous les soirs, donc ça me semble pas mal comme concept. » On ne peut jamais vraiment savoir si Heathcliff est heureux. Elle sait que son art lui permet de s'épanouir, mais elle a toujours l'impression que quelque chose manque à son bonheur, sans pouvoir y remédier ... Si seulement il s'autorisait à aimer ... Sallie reste silencieuse, pensive. Puis, il saisit son autre main et l'accompagne sur les touches de piano. Une première note s'élève dans les airs. « Et toi, n'aimerais-tu pas d'une autre vie, ailleurs ? » Elle laisse échapper un long soupir. Une autre vie, c'était ce dont elle rêvait depuis son plus jeune âge. Et aujourd'hui, c'est d'autant plus vrai. Elle aurait aimé ne jamais avoir tué. Elle aurait voulu tomber amoureuse sans craindre pour sa vie et celle de l'autre. Mais rien de tout cela n'était arrivé, et c'était comme une fatalité. « Si, j'en rêverais. Mais c'est impossible. On ne peut effacer son passé, et on ne peut échapper à son destin ...» Ce sont des paroles bien pessimistes, mais Sallie est désenchantée. Lorsque Heathcliff et elle étaient ensemble, elle se serait enfuit volontiers avec lui. Mais à quel risque ? Elle a commis un meurtre, et des gens veulent se venger. Son frère est un gangster, ce qui fait d'elle une cible en or pour les ennemis de ce-dernier. Et maintenant, le même schéma se répète avec Erin, l'infirmière qu'elle a rencontré quelques semaine auparavant. Sa vie est un cercle vicieux.

Une douce mélodie familière à Sallie se joue alors dans l'établissement presque vide. « Tu te souviens de cette chanson ? » Elle sent le coeur de Heathcliff battre dans son dos, et cela rend le moment encore plus agréable. « Bien sûr que je m'en souviens. Je t'inspirais beaucoup à l'époque.» Dit-elle en riant doucement. Ils arrêtent alors de jouer et elle passe une main dans ses cheveux bruns. « Tu devrais composer pour Polly, elle a l'air d'apprécier ta musique, elle aussi.» Lança sur un air provocateur. Elle aime le titiller, feindre la jalousie là où, dans le fond, il n'y a peut-être pas besoin de la feindre ...
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyMar 11 Juin - 17:45

On aurait pu croire qu'il y est tombé lui aussi. La luxure, l'alcool, la drogue, et mille et uns vices encore existants, que l'habituelle visite d'un lieu tel que celui-ci pousse plus fréquemment. Mais non. Pas forcément à cause de son éducation. Plutôt pour prouver qu'il n'est pas ici qu'un seul pion. Que derrière son masque d'agneau indifférent se cache véritablement un loup capable de se battre s'il le faut. Mais ne parlons pas de tout ça. Qu'il se concentre plutôt sur Sallie. Sur sa petite perle.

Il l'attire jusqu'à elle ; elle se laisse faire. Il sent ses bras s'enrouler autour de son cou. Il en craquerait presque de nouveau pour elle – même si c'est sûrement déjà fait depuis longtemps – et il se retient presque de venir directement vérifier si le goût de ses lèvres a changé. Il ne sait pas vraiment s'il en a toujours le droit. Pourtant ce serait l'occasion rêvée. La salle est vide, personne pour les surprendre, personne pour les rappeler à l'ordre. Mais il se laisse plutôt bercer directement dans un bol de souvenirs et de brume de douceur. Il entrelace ses doigts aux siens, les posant directement sur les touches du piano pour la faire jouer avec lui. « Si, j'en rêverais. Mais c'est impossible. On ne peut effacer son passé, et on ne peut échapper à son destin ... » Il laisse un certain temps de silence après ses mots, cessant de jouer, essayant de crocheter son regard bleuté, lui et ses prunelles sombres et profondes. « Sallie... » murmure-t-il doucement pour attirer son attention et faire ainsi le contact visuel. Il esquisse le prémisse d'un sourire et secoue la tête. « Tu es la gouvernante de ta vie, et de ton destin, rien ne devrait devoir choisir à ta place. Si j'en avais le pouvoir, j'effacerai tout, et je t'emmènerai, loin d'ici. » Il garde ses yeux plongés dans les siens, parce qu'il est sincère et que rien qu'à cela, ça peut se voir, se sentir. Oh oui s'il le pouvait, il se serait enfuit avec elle. Il a rarement éprouvé autant pour une femme – ou pour quiconque en fait, sauf peut-être pour sa mère – et s'ils n'étaient pas tous les deux les deux pièces de cet échiquier géant qu'est le Bunny's, peut-être, oui, aurait-il eu plus d'audace. Peut-être serait-il parti avec elle. Pour lui offrir une vie, une vraie.

Il reprend doucement sa mélodie, en jouant une bonne partie, avant de lui demander si elle s'en souvient. Il en serait un peu vexé si ça n'est pas le cas, mais il ne montrerait rien, comme toujours. « Bien sûr que je m'en souviens. Je t'inspirais beaucoup à l'époque. » Elle se met à rire. La côtoyer comme ça de si près lui fait revenir en mémoire tout ce qui lui avait plu chez elle, dès le premier regard. Son naturel, sa douceur, son sourire... son rire. Il cesse de jouer, libérant ses mains et elle vient en enfouir une dans ses cheveux bruns. Il ne bouge pas, entourant seulement ses hanches pour la garder assise. « Oh mais, tu m'inspires toujours autant tu sais. J'pense qu'à ce niveau-là, on peut même dire que tu es une muse. » Il sourit – oui, oui – en la regardant, parce que l'image de la muse, jusque dans les mythologies diverses et variées comme chez les grecs avec les muses de Zeus, ont des connotations à la fois artistiques et sexuelles. Il lève une main, caressant ses cheveux, cessant au moment où elle va reprendre la parole. « Tu devrais composer pour Polly, elle a l'air d'apprécier ta musique, elle aussi. » Il fronce légèrement les sourcils, si légèrement que ça en est presque imperceptible. D'un air soudainement malicieux, il décide d'abord de jouer à l'innocent. C'est fou comme elle fait travailler ses émotions, comme elle le stimule au point qu'il en perde sa façade pour jouer à l'enfant et prendre plusieurs rôles avec elle. Il hausse les épaules. « Je ne choisis pas d'où me vient mon inspiration, moi ! » fait-il avec un regard angélique, mimant parfaitement l'ange enfantin qui n'a rien compris. Puis ses prunelles se mettent à briller d'une malice spéciale et amusé. Il descend doucement sa main de ses cheveux à son cou, caressant sa nuque avec une tendresse qu'elle est une des seules à lui connaître. Il reste contre elle, la proximité ne le gêne pas. « Pourquoi, c'est elle qui t'a parlé de moi ? Ou bien est-ce toi qui veux juste demander habilement si j'ai une nouvelle prétendante ? » fait-il alors, amusé, son sourire et son haussement de sourcils trahissant le fait qu'il a comprit et qu'il veut, lui aussi la taquiner à son tour.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyMer 12 Juin - 11:31

Le regard du pianiste est de braise, sombre et charmeur. Sallie pourrait s'y perdre des heures entières, sans jamais se lasser. Elle évoque son rêve d'une vie meilleure, faisant preuve de tout le pessimisme du monde. Ce n'est pas son genre de baisser les bras, Sallie a pour habitude de sourire à la vie, quoi qu'il arrive, comme si un jour la vie allait le lui rendre, ce sourire. Mais Heathcliff n'accepte pas ces lamentations, il ne veut pas de cela pour Sallie. « Tu es la gouvernante de ta vie, et de ton destin, rien ne devrait devoir choisir à ta place. Si j'en avais le pouvoir, j'effacerai tout, et je t'emmènerai, loin d'ici. » Ces paroles la font sourire. Il est le seul à lui donner autant de confiance et d'estime. Si elle l'écoutait, elle pourrait tout faire. Rien ne l'arrêterait, tout serait à porter de main. Les deux jeunes gens se regardent dans le blanc des yeux pendant de longues secondes. Le temps semble s'arrêter, et on croirait même qu'ils parviennent à communiquer ainsi. Comme simple réponse, Sallie dépose un doux baiser sur sa joue. Elle ne sait vraiment s'il a raison ou tort, mais peu importe, il lui apporte le réconfort dont elle a besoin.

Une belle mélodie envahit les lieux, et tout deux se laissent bercer un instant par ces notes remplies de souvenirs. Lorsque le silence revient, se met à le taquiner comme elle aime tant le faire. « Oh mais, tu m'inspires toujours autant tu sais. J'pense qu'à ce niveau-là, on peut même dire que tu es une muse. » Elle rit à nouveau, puis ses joues rougissent tant le mot "muse" la flatte. Elle n'avait jamais été la muse de personne, et cette idée-là la fait réfléchir un instant. Son regard se perd en direction de la scène et elle se répète intérieurement ce que Heath vient de lui dire. Un sourire fend son visage tandis qu'elle se rend compte de ce que cela implique, de l'impact artistique et créatif qu'elle aurait donc sur le pianiste. « Une muse ...» Répète t-elle à haute voix, pensive. « Cela implique de lourdes responsabilités ?» Demande t-elle d'un air ingénu et malicieux à la fois. Le temps passe mais les souvenirs de leur histoire ne s'effacent pas. Le désir est toujours intacte, et y résister est parfois beaucoup plus compliqué qu'elle ne le souhaiterait. C'était facile de dire "stop", de rompre... Mais dans la pratique, on ne peut allumer et éteindre les sentiments comme on le fait avec une ampoule. Si c'était aussi simple, cela se saurait ... 

Ses taquineries se poursuivent et elle évoque Polly, une de ses amies bunnies. « Je ne choisis pas d'où me vient mon inspiration, moi ! » Elle pouffe de rire et ébouriffe les cheveux de Heathcliff. Elle appréciait Polly, elle lui avait même parler du pianiste, histoire de lui faire un peu de pub. Et récemment, elle avait remarqué que cette-dernière traînait pas mal du côté des musiciens. « Pourquoi, c'est elle qui t'a parlé de moi ? Ou bien est-ce toi qui veux juste demander habilement si j'ai une nouvelle prétendante ? »  A ces paroles, elle se libère de ses bras et se lève d'un bond. D'une démarche féline, elle se faufile derrière lui en faisant glisser ses mains sur ses bras, ses épaules, sa nuque ... Puis, elle lui chuchote au creux de l'oreille. « Je ne fais qu'observer, mon cher. » Elle ne sait vraiment si cela est de la jalousie. Ses pensées et ses actes se contredisent, elle est partagée entre son désir pour lui, et cette règle que tout deux ont établis, et qui, théoriquement, devrait leur permettre de vivre leur vie amoureuse chacun de leur côté, sans jalousie aucune ... Le jeu commence, il est le chat, elle est la souris. Ou bien peut-être l'inverse. Tournant les talons, elle minaude en direction du bar. Un verre de whisky ne serait pas refus vu la tournure intéressante que prend la nuit. Elle attrape une bouteille d'alcool, et renonce à prendre un verre. Elle dévisse le bouchon et porte le goulot à sa bouche. Quelques gouttes perlent alors sur le bord de ses lèvres, et glissent dans son cou, jusqu'au au creux de son décolleté.  Son regard plongé dans celui de Heath, elle brûle d'envie de retrouver ses sensations dont tout deux se privent. L'amour charnel est-il possible sans que les sentiments ne reviennent, encore plus forts, encore plus douloureux ? Sallie se le demande.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyMer 12 Juin - 12:09

De longues secondes ils sont là à s'observer. Il ne se lasse pas de ses incroyables yeux bleus. Cet océan à l'intérieur duquel il se noierait volontiers, marin d'un navire échoué à la poursuite d'une chimère : leur amour. Il n'a jamais voulu lui avouer. Jamais voulu se l'avouer. Mais il l'aimait. Peut-être n'a-t-il jamais aimé personne comme ça. Peut-être l'aime-t-il toujours. Mais il préfère ne jamais se demander trop de détails. Généralement, il préfère jouer à l'instinct. Elle se met à sourire alors qu'il la qualifie de muse et ça le fait sourire à son tour. Donc elle a bien pris la chose. Il l'observe toujours. « Une muse ... Cela implique de lourdes responsabilités ? » Il sent son ton malicieux, il aime jouer comme ça avec elle, et elle est d'ailleurs une des seules avec qui il le fait. Ça aurait été trop simple que tout s'arrête à l'instant où ils ont rompu. Il la regarde, l'air aussi malicieux qu'elle, cherchant quoi lui répondre. « Eh bien.. ça signifie que tu dois être là, à disposition de l'artiste pour qu'il puisse exploiter pleinement l'inspiration qu'elle lui procure. Que tu me procures. » Il lui lance un petit clin d'oeil, amusé. Il ne sait pas bien comment elle va prendre ça, parce qu'après-tout, il n'a plus aucun droit d'exiger sa disposition, même s'il l'aimerait, parfois. Pouvoir la voir quand il le voudrait. L'avoir à ses côtés lorsqu'il est devant sa feuille, à enchaîner les notes, à les écrire, à les imaginer dans sa tête. Oui, bien souvent le souvenir de leur histoire ou simplement d'elle, l'inspire. Alors peut-être peut-îl réellement l'appeler ainsi.

À ses paroles, elle se lève et il a peur de l'avoir vexée, ou qu'elle lui échappe et que leur soirée prenne fin ici. Mais il reste impassible, figé, la sentant le contourner pour venir dans son dos. Il a beau ne pas vouloir montrer quoi que ce soit, il ne peut pas réprimer le frisson qui le parcourt en sentant ses mains passer sur ses bras, remonter le long de ses épaules jusqu'à sa nuque. Il regarde droit devant lui. Peut-être pour s'empêcher de se retourner et de céder à ses impulsions. « Je ne fais qu'observer, mon cher. » Entre proie et prédateur, il peine à distinguer qui est quoi. Peut-être les rôles ne font que s'inverser. Peut-être est-il parfois le loup, parfois l'agneau. Il serait bien en difficulté pour affirmer qu'elle n'a aucune emprise sur lui. Elle s'éloigne. Il en aurait presque froid. Lentement, il pivote sur le tabouret, l'observant simplement. Elle a la démarche féline, une silhouette digne d'un mannequin, et ses longs cheveux blonds tombant en cascade sur son dos presque dénudé. En quelques mots, elle est magnifique. Il l'observe, silencieux, immobile. Elle prend une bouteille d'alcool, et la boit directement au goulot. Si certains trouveraient ça insolent, Heath aime l'audace et la provocation qu'elle dégage à ce moment-là. Rien à voir avec le jeu qu'elle sert à ses clients. Il le sait, il le sent ; avec lui, c'est différent. Elle plante son regard dans le sien, y jetant l'ancre au fond pour le garder à elle, pour le forcer à ne pas détourner le regard. Il ne le détournerait de toute façon pas, absorbé par le numéro qu'elle lui sert. Il se lève alors. Il a vu les quelques gouttes glisser le long de son menton jusqu'à la naissance de sa poitrine. Son regard est provocateur, encore une fois. Elle le cherche et il doit se retenir de ne pas la laisser le trouver bien comme il le faut. Il attrape doucement la bouteille qu'elle tient. Sans un mot, il en prend une gorgée à son tour, le regard sombrement rivé dans le sien. Il fait un pas de plus, frôlant son corps. « Tu crois qu'on a vraiment le droit de vider leurs réserves gratuitement comme ça ? » demande-t-il doucement d'un ton clair, reposant la bouteille sur le comptoir. Rien que l'idée d'enfreindre une quelconque règle le stimule, il a toujours été comme ça. De toute façon, ça avait commencé en sortant avec elle. Leur relation devait être secrète. Si Gatsby avait appris qu'une de ses bunnies – favorite en plus – avait une quelconque relation avec un des musiciens, il aurait probablement été mis à la porte. Il pose sa main sur ses cheveux blonds, la descendant le long de sa nuque, de ses épaules, de son bras pour finalement y trouver de nouveau sa main. De l'autre, il essuie presque sensuellement la traînée laissée le long de ses lèvres et de son menton, se retenant de justesse de la lui retirer directement de ses lèvres à lui. Il lève sa main, entrelaçant leurs doigts. « M'autorises-tu une danse ? » Sur une musique invisible, inexistante, qu'il n'aura sûrement aucune difficulté à s'imaginer dans sa tête. Il aime bien l'ambiance de leur moment. Pleine de douceur et de sensibilité, suspendu dans le temps, leurs regards se croisant comme ceux de deux amants éperdus. Sa main libre vient se loger dans ses cheveux blonds, les caressant avec une douceur rare. Oh comme il aimerait. Le temps d'une nuit s'abandonner de nouveau à elle dans la lumière claire-obscure du club vide et désert, seulement peuplé de leurs deux âmes esseulées, errantes dans les couloirs d'une vie qui n'est pourtant pas la leur.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyJeu 13 Juin - 19:17

Elle rit, amusée et surprise à la fois par la malice dont fait preuve Heathcliff. Cela faisait des semaines qu'elle ne l'avait pas vu sourire, peut-être justement car elle n'était pas venu lui parler avant. « Eh bien.. ça signifie que tu dois être là, à disposition de l'artiste pour qu'il puisse exploiter pleinement l'inspiration qu'elle lui procure. Que tu me procures. » Être à disposition ... Cette idée sonne de façon coquine dans l'esprit de la bunny. A vrai dire, surement l'ignore t-il ou ne préfère t-il pas essayer, mais il pourrait bien lui demander n'importe quoi qu'elle serait prête à le faire. Sallie n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, quoi que sont caractère ne lui permet pas souvent de se rebeller contre l'injustice de sa vie ... Mais avec lui, elle se sent soumise, dépendante. Elle cela ne lui déplaît pas pour un sous. «  Autrement dit, rien que je ne fasse pas déjà ...»

Elle se lève et le contourne, glissant sa main sur le corps du pianniste. Elle est d'humeur joueuse, elle veut vivre l'instant présent en oubliant ses peurs et ses doutes. Elle le sait capable de la rendre différente, l'espace d'un instant, l'espace d'une nuit. Elle se dirige vers le bar et boit au goulot d'une bouteille de whisky. Les bonnes manières attendront, Sallie ne joue aucun rôle avec Heath. Il se lève et la rejoint lentement. Il s'empare de l'alcool à son tour. Leurs corps se frôlent, Sallie frissonne et son regard ne parvient à se détacher du sien. « Tu crois qu'on a vraiment le droit de vider leurs réserves gratuitement comme ça ? » Heathcliff repose la bouteille et sa main vient caresser les cheveux de la belle blonde. « Je suis une favorite, je mérite bien certains privilèges ...» Chuchote t-elle d'une voix tremblante tandis que la main du pianiste descend le long de son corps pour aller cherche à nouveau sa main. De l'autre, il essuie l'alcool qui perle sur son menton, doucement et sensuellement. C'est le corps entier de Sallie qui brûle sous ce contact physique qu'elle n'avait expérimenté à nouveau depuis des mois. Elle en avait presque oublié à quel point il était habile de ses dix doigts, en dehors de son piano. « M'autorises-tu une danse ? » Elle acquiesce d'un léger signe de tête et se laisser guider, les yeux fermés. Elle s'abandonne à lui, enroule ses bras autour de son cou et pose délicatement sa tête sur son épaule, tandis que la danse commence et que leurs pas rythment cette mélodie inexistante. Mais elle redresse sa tête, trop désireuse de se perdre à nouveau dans la profondeur de son regard. Ses caresses la transporte, elle oublie le temps, elle oublie ce qui les entoure. Elle n'a d'yeux que pour lui, il est son monde à présent. La main de Sallie vient caresser la nuque de Heath puis passe légèrement sous sa chemise. La chaleur de sa peau envahit le corps de la belle, elle sent ses muscles, ses formes qu'elle a tant dessiné de ses mains lorsqu'ils étaient ensemble. Sans dire mot, ses doigts remontent jusqu'à son visage. Elle effleure ses lèvres du bout des doigts et vient y dépose un long baiser. Elle ne sait à quoi s'attendre, elle ignore sa réaction et craint qu'il la repousse. C'était lui qui avait décidé de mettre un terme à leur histoire, et elle avait accepté. L'embrasser, maintenant, est-ce tout remettre en question ? Son regard plonge à nouveau dans celui du pianiste. Inquiète, elle est comme dans l'attente d'un verdict. La désire t-il autant qu'elle le désire à ce moment très précis ?
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyJeu 13 Juin - 22:13

C'est à se demander qui tire les dés. À se demander qui tient les ficelles, ou s'ils sont tous les deux les pantins de leur désir et de leurs sentiments qu'ils ne semblent pas vouloir oublier. « Autrement dit, rien que je ne fasse pas déjà ... » Il sourit de nouveau. Ce n'est pas faux, après-tout. Il nierait avoir toute emprise sur elle tant il a peur qu'un beau jour tout d'un coup comme ça, elle lui échappe, comme une poussière qu'on essaie inlassablement d'attraper mais qui vous file entre les doigts à chaque fois. Elle ignore tout ce qu'elle peut déclencher en lui. Oh oui, elle ignore sûrement le pouvoir auquel elle le soumet dès qu'ils se voient. Il aime la voir comme ça. La voir naturelle, brute, l'animal à l'état sauvage. Pas de manières, pas de masques, aucun déguisement entre eux. « Je suis une favorite, je mérite bien certains privilèges ... » Il fait mine de réfléchir, puis esquisse un sourire en coin, haussant un sourcil, l'air interrogateur et taquin. « Comme approcher le pianiste peut-être ?  » fait-il avec une certaine malice. De toute façon, il ne considère pas ça comme un privilège. Il ne se prend pas pour un personnage important ou indigne d'accès. Non, il n'est que ce loup solitaire fuyant les meutes et s'attaquant aux brebis les plus complexes. Il lui propose alors une danse et elle accepte, au plus grand plaisir de Heathcliff, qui enclenche une mélodie dans sa tête. Non anodine ; c'est celle de Sallie, celle qu'il a écrite pour elle, celle qui pourrait porter son nom.

Alors qu'elle entoure son cou, il pose ses deux mains sur ses hanches avec délicatesse, ondulant au même rythme que la jolie bunny. Il la sent redresser la tête pas même trois secondes plus tard, et l'incline légèrement pour pouvoir plonger dans l'océan de ses prunelles. Il remonte doucement ses mains le long de son dos, la caressant légèrement ainsi au rythme de leurs pas légers et diffus. Il sent sa main caresser sa nuque, et descendre sous sa chemise. Sa respiration se heurte légèrement et il ne peut retenir un frisson le long de son échine. Il garde néanmoins son regard rivé dans le sien, ne disant mot. Elle non plus d'ailleurs, pas même lorsque sa main monte de nouveau pour frôler ses lèvres. Il a une furieuse envie de l'embrasser. Elle sait comment s'y prendre avec lui, et c'est peut-être ça le pire justement. Finalement, il sent ses lèvres s'écraser sur les siennes et ferme ses yeux, remontant ses mains jusqu'à sa nuque, ses cheveux. Il ne sait pas vraiment ce que ça veut dire. Pas vraiment ce qu'il faudrait en déduire. Et il s'en fiche. Ce soir – cette nuit plutôt, vu l'heure – il veut juste profiter. Profiter d'elle, profiter d'eux, de ce qu'ils ont été, et de ce qu'ils pourraient être encore. Elle se retire et son souffle, alors libre, s'écrase sur son joli minois de porcelaine. Il plonge de nouveau au fond du gouffre de ses yeux. Mais ne dit rien. Rien là-dessus tout du moins. Comme si c'était un secret, comme si les mots viendraient tout briser. Elle semble pourtant attendre une réponse, un verdict, un feu vert. Si elle savait. Si elle savait comme il brûle de la retrouver vraiment, de s'abandonner à elle de nouveau. Incertain des conséquences que ça pourrait avoir sur son propre équilibre – cela ne réveillerait-il pas tout ce qu'il enfouit la concernant ? – il lui fait alors un clin d'oeil, agrémenté d'un léger sourire énigmatique. Sa main droite descend de nouveau dans son dos pour la rapprocher de lui. Sa respiration vient s'échouer dans son cou où il dépose quelques baisers, avant de revenir à ses lèvres qu'il embrasse plusieurs courtes fois, avant de lui donner un baiser plus long. Il s'est arrêté d'osciller, la seule musique se diffusant maintenant dans sa tête étant celle de ses battements de coeur furieusement accélérés. Il finit par mettre un terme au baiser, cherchant son regard. « Tu sais, on pourrait s'amuser à remonter le temps. Apprendre à se souvenir de ce qu'on a été. Juste une fois. Comme deux enfants qui jouent à un jeu de rôles. » Une couverture. Une sale excuse pour ne pas affronter en face cette dure réalité. Faire semblant, tu parles. Il ne fait pas semblant avec Sallie, jamais. Et c'est bien pour ça qu'il en reste toujours si troublé. Ce qu'il lui propose là n'est pas anodin. Il veut juste choisir la facilité. En se disant que c'est « pour s'amuser », il se trouve là le parfait alibi. Mais ça fait bien longtemps qu'il n'est plus doué dans l’auto-persuasion, le Crawley, et à trop se mentir, il finira par se brûler directement à ses côtés.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyLun 17 Juin - 11:44

Devenir bunny n'avait jamais fait partie des projets de Sallie. Elle y est atterrit sans vraiment avoir le temps d'y réfléchir. C'était sa vie qui en dépendait, elle n'a pas eu le choix. Alors vous pensez bien qu'être promue au rang de favorite, la jeune blonde ne l'avait encore moins vu venir ! Néanmoins, cette situation lui plait. Elle se sent admirée, respectée et protégée. Des sentiments qui lui étaient bien étrangers jusqu'alors... « Comme approcher le pianiste peut-être ?  » Elle rit à son tour. Elle aime sa répartie et son humour. Jamais déplacé, jamais méchant. Approcher le pianiste est non seulement un privilège, mais également un risque. S'il y a bien quelque chose que Gatsby voit d'un mauvais oeil, ce sont les relations amoureuses entre les employés de son club. C'est l'unité et le bon fonctionnement de son affaire qui sont en jeux, alors même si fricoter avec les employés n'est pas interdit, cela reste fortement déconseillé.

Seuls au milieu de cette grande pièce, les deux jeunes gens dansent comme si la nuit leur appartenaient. Rien ne semble plus exister autour d'eux, ils sont comme enfermés dans leur bulle si confortable, et si fragile à la fois. S'ils le pouvaient, ils barricaderaient cette bulle d'immenses remparts et en fermeraient l'accès à double tours pour ne jamais être dérangés, pour que cet instant ne se termine jamais. Leurs corps se touchent et la chaleur de leur peau se mêle à leurs souffles saccadés. Les souvenirs refont surface tandis que les sensations retrouvées font chanceler les jambes de Sallie. Elle l'embrasse et manque de perdre l'équilibre. Heureusement, ses bras restent fermement enroulés autour du cou d'Heathcliff. Son regard plongé dans le sien, elle savoure chaque instant tout en regrettant que ses lèvres ne soient pas restées plus longtemps sur les siennes. Il ressert alors leur étreinte, pressant son corps contre celui de la belle, frissonnante. Puis, il embrasse délicatement son cou avant de remonter jusqu'à ses lèvres. Il l'embrasse en retour, et ses baisers deviennent plus intenses, plus fiévreux. Sans qu'elle s'en rende compte, ils s'étaient arrêtés de danser. Son coeur bat la chamade, et celui d'Heathcliff répond en rythme contre sa poitrine. Elle sourit et rougit, troublée par l'excitation qui la gagne. « Tu sais, on pourrait s'amuser à remonter le temps. Apprendre à se souvenir de ce qu'on a été. Juste une fois. Comme deux enfants qui jouent à un jeu de rôles. » A ces paroles, Sallie ne peut se retenir de froncer les sourcils. Elle n'est pas sûr de comprendre. Quel rôle veut-il jouer ? Car à ce moment très précis, Sallie n'en joue aucun. Elle est elle-même, pour la première fois depuis des jours. Elle caresse alors la joue du pianiste avec tendresse. « Remonter le temps,  j'en rêve. Mais nous ne sommes plus des enfants, nous n'avons aucun rôle à jouer ... Ce que l'on ressent est bien réel, Heath. N'essaie pas de décrédibiliser ce moment. C'est notre moment. Accepte les choses comme elle viennent, et ne te pose pas de question. » Ses mots finissent de la convaincre elle aussi. Elle a envie de lui, là, maintenant. De quoi a t-elle besoin de plus ? Pourquoi chercher à résister ? C'est absurde de vouloir brimer ainsi son corps et ses émotions ...

Sallie embrasse le cou du pianiste puis descend doucement jusqu'à son épaule. Au même moment, elle déboutonne sa chemise lentement, bouton après bouton. Son parfum la remplit de bonheur et de nostalgie. Torse nu, elle le contemple un instant. Il est beau et lui rappelle pourquoi elle ne pourra jamais se résoudre à n'aimer que les femmes. Ses mains se promènent sur son corps dénudé, ses ongles viennent précautionneusement griffer son dos tandis qu'elle s'amuse à mordiller ses lèvres délicieuses. Elle pose une main de Heathcliff sur sa poitrine, comme pour l'inciter à la déshabiller à son tour. C'est alors qu'un bruit de pas retentit venant de l'étage. Gatsby ! Comment a t-elle pu omettre sa présence ! Il est toujours le dernier à partir, c'est lui qui a les clefs du club et qui se charge de la fermeture ... Sallie sursaute et entraîne Heath par la main derrière le comptoir du bar. Là, ils s'acroupissent et la jolie blonde se retient de rire nerveusement. Elle est partagée entre l'adrénaline positive et la panique à l'idée que Gatsby les trouve. C'est sa place de bunny qui est en danger, pourtant, elle ne peut s'empêcher de sourire en regardant Heath. « Quelle idiote je suis ! Si on ne sort pas maintenant, on va être enfermés là jusqu'à ce que le club réouvre !» Lui chuchote t-elle, inquiète. D'un côté, elle meurt d'envie de finir la nuit avec lui, ici, là où le temps semble s'arrêter et où personne ne semble avoir d'emprise sur eux. Mais de l'autre, elle craint pour sa carrière et pour les risques que cela engendrerait si on les surprenait. La marraine n'avait pas été prévenue de l'absence de Sallie au manoir cette nuit, et si elle s'en rendait compte, la bunny allait passer un sale quart d'heure à son retour ... En moins d'une minute, ils pourraient atteindre la sortie de derrière avant que Gatsby sorte de son bureau. « Que fait-on ? » Finit-elle par demander à Heathcliff, elle-même incapable de prendre une décision dans une telle situation de stress.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptyLun 17 Juin - 21:46

Heath n'a pas peur du danger. Des risques. Son poste est en jeu, celui  de Sallie également. Il le sait. Et en être conscient le rend peut-être encore plus imprudent, encore plus proche de cette folie que d'être attiré par la prise de risques. Il la sent chancelante, mais il la tient solidement dans son dos pour ne pas qu'elle perde pieds. Parce qu'il a besoin d'elle, que ça soit à ce moment-là ou à un autre futur. Après le baiser qu'il lui rend sans trop se poser de questions, il la voit froncer les sourcils. Il devine aisément que ses paroles ne lui ont donc pas beaucoup plu. Il l'observe, patient, attendant sa réaction; elle vient caresser sa joue et il en fondrait presque de cette tendresse délicate qu'il y a entre eux. « Remonter le temps,  j'en rêve. Mais nous ne sommes plus des enfants, nous n'avons aucun rôle à jouer ... Ce que l'on ressent est bien réel, Heath. N'essaie pas de décrédibiliser ce moment. C'est notre moment. Accepte les choses comme elle viennent, et ne te pose pas de question. » Il ne sait même pas qu'en penser. Elle a raison, ça c'est certain et Heathcliff le sait, il n'est pas bête. Est-il seulement prêt à le reconnaître ? Il l'ignore. Ça serait lui avouer qu'il avait des sentiments pour elle. Ça serait lui avouer qu'il en a toujours aujourd'hui. C'est peut-être vrai. Mais Heath est, au fond, bien trop trouillard pour se l'avouer. Il ne répond pas, de toute façon, elle sait qu'elle a raison et son silence ne fera que lui dire ça au mieux. Alors il décide de suivre son conseil. De prendre les choses comme elles viennent du moins pour ce soir, et d'éloigner les questions illusoires.

Il ferme les yeux lorsqu'elle embrasse son cou, la laissant faire. Il caresse doucement ses cheveux, lui laissant également le loisir de lui défaire peu à peu sa chemise. Quand elle cesse, il rouvre alors ses yeux sombres. Elle le contemple et ça le fait sourire. Elle est l'une des seules qu'il laisse ainsi l'observer. Il a l'impression qu'elle lit en lui comme dans un livre ouvert, et si il y a quelques mois, cela lui laissait une impression désagréable, il se dit à cet instant que ça n'est pas si mal, au fond. Que ça doit pouvoir être bien. D'avoir quelqu'un sur qui compter, de pouvoir avoir une épaule à laquelle s'appuyer. Elle griffe son dos, caresse son torse; lui est toujours inactif, la dévorant simplement des yeux. Alors qu'elle mordille ses lèvres et place ses mains sur sa poitrine, il semble reprendre vie. Il lui arrache un baiser fiévreux, avant de soulever son haut pour le lui retirer. Et puis des bruits de pas l'arrache brusquement à son moment suspendu. Il suit Sallie docilement, le coeur battant. Là accroupis comme des enfants, il se met légèrement à rire, amusé. Il la regarde, le regard taquin et complice, tenant toujours sa main dans la sienne. « Quelle idiote je suis ! Si on ne sort pas maintenant, on va être enfermés là jusqu'à ce que le club réouvre ! » Pour dire vrai, à cet instant, ça ne le dérange pas réellement. Gatsby vient pour fermer le club, il leur faut sortir ou rester enfermés ici toute la fin de la nuit, ainsi qu'un bon bout de la matinée. Mais il sait également que c'est risqué. Dès qu'ils rouvriront, on les découvrira à coups sûrs. Et ils risquent là de perdre leurs places tous les deux. Alors qu'il réfléchit en silence, concentré, Sallie le secoue un peu verbalement en le regardant. « Que fait-on ? » Sans un mot, il entrelace ses doigts aux siens, la relevant ainsi. Il lui fait passer son t-shirt de nouveau et ferme rapidement sa chemise, avant de l'attirer derrière-lui, courant à pas de loups. Et quel loup. Alors qu'il arrive à la porte de derrière, une ombre se profile. Gatsby. Le souffle du pianiste se coupe, une légère panique envahit son cerveau, mais comme toujours, Heathcliff ne montre rien. Rien de rien. « Monsieur Gatsby, bonsoir. Nous quittions justement le club, un client avait malencontreusement renversé plusieurs bouteilles, et la jolie Sallie m'aidait à finir pour que je ne rentre pas trop tard. Je vous souhaite une bonne nuit. » Il a lâché discrètement la main de la bunny derrière-lui, et avec son sourire et son air d'aristocrate, cela semble passer parfaitement bien. L'homme les toise, leur fait un signe de la main, et Heath n'en attend pas plus pour presser sa jolie blonde d'une main sur l'épaule vers la sortie. Il n'en attend pas plus de lui de toute façon. Si cette homme lui a tendu la main il y a quatre ans en l'engageant ici, il sait qu'il n'est pas du genre démonstratif. Parfois, Heath se plait à penser qu'il lui ressemble un peu.

L'air du dehors est frais et revigorant, bousculant un peu les pensées de notre cher pianiste. Il s'éloigne un peu du club, avant de se mettre face à Sallie donc il entoure le visage. Il lui vole de nouveau un baiser, puis un deuxième, retrouvant le même désir qu'à l'intérieur du bunny's. Il se mord la lèvre, cherchant le regard de sa princesse. « Est-ce que tu crois que tu peux.. ne pas rentrer cette nuit ? Prétexter demain avoir été retenue toute la nuit là-bas, ou je ne sais quoi ? Sallie, je veux... je veux que tu viennes chez moi cette nuit. » lui avoue-t-il d'une voix courte et rendue pressante par l'émotion. Oui, l'émotion. Elle est bien l'une des seules à avoir vu une quelconque émotion sur son visage et ça n'est pas la première fois. Et à cet instant-là, il a presque peur. Peur qu'elle refuse, peur que la magie de cette soirée ne s'éloigne, peur qu'elle ne lui échappe dans un nuage de fumée. Il détache ses lèvres des siennes et pose son front contre le sien, plongeant dans l'immensité de son regard. Il glisse une de ses mains sous son haut, caressant son ventre. « J'suis prêt à prendre tous les risques qu'il faudra. S'il te plait. » Il est presque suppliant, mais c'est comme s'il avait l'impression d'avoir besoin d'elle, de cette nuit à ses côtés, de ces moments où le monde semblait tourner plus rond qu'à cet instant. Et ainsi, il lui prouve que oui, il est prêt à prendre des risques. Chez lui, et qu'il n'est pas un vulgaire client ou un amant de passage. Qu'il le veut vraiment. Qu'il a compris, et que lui non plus à cet instant, ne fait pas semblant.
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptySam 22 Juin - 8:44

Elle devrait paniquer, comme elle fait lorsqu'elle se trouve dans une situation comme celle-ci ... Mais elle n'en fait rien. Le regard de Sallie ne quitte pas celui d'Heath, et le moment semble ainsi si agréable, quoi qu'il puisse se passer autour d'eux. Néanmoins, elle n'en est pas pour autant inconsciente : Il faut agir, maintenant. Il enlace ses doigts entre les siens sans dire mot, la relève et l'aide à se rhabiller. Il fait de même puis, tout deux se précipitent en direction de la sortie, sur la pointe des pieds. Mais avant de franchir la porte, Sallie sent une présence derrière elle ... C'est Gatsby. Elle reste muette, elle le regarde en essayant de sourire, pour paraître la plus normale possible. Mais elle n'y parvient pas. Heureusement, Heath prend la parole et Sallie relâche alors un soupir de soulagement. « Monsieur Gatsby, bonsoir. Nous quittions justement le club, un client avait malencontreusement renversé plusieurs bouteilles, et la jolie Sallie m'aidait à finir pour que je ne rentre pas trop tard. Je vous souhaite une bonne nuit. » La bunny acquiesça alors en souriante. Heathcliff est très rusé, c'est d'ailleurs pour cela qu'à la seconde où elle l'a entendu parlé, elle a su qu'il allait les sortir d'affaire. Gatsby ne semble pas perturbé par leur présence, et ne les retient pas tandis que le pianiste et la belle blonde sortent du club d'un pas pressé.

Enfin à l’extérieur, les poumons de Sallie se vident et elle respire enfin. Elle se met à rire doucement, amusée par la scène qu'ils viennent de vivre. Au bout de quelques mètres, Heath s'arrête et se place devant elle. Il l'embrasse à nouveau et elle se laisse faire avec plaisir. « Est-ce que tu crois que tu peux.. ne pas rentrer cette nuit ? Prétexter demain avoir été retenue toute la nuit là-bas, ou je ne sais quoi ? Sallie, je veux... je veux que tu viennes chez moi cette nuit. » Son regard est plongé dans le sien. Elle ne sait quoi penser, elle ne sait quoi dire ... Elle meurt d'envie d'accepter, mais craint que cette nuit avec lui ait plus d'impact sur les sentiments du piannistes que sur les siens ... Elle reste sans voix, incapable de formuler une réponse. Alors, il pose son front contre le sien, créant encore un peu plus une proximité qui la fait se sentir si bien. « J'suis prêt à prendre tous les risques qu'il faudra. S'il te plait. » Elle porte ses mains au cou de son homme et l'embrasse fiévreusement. Bizarrement, elle n'a même plus des conséquences que son absence au manoir cette nuit pourrait avoir. La marraine ne l'apprécie déjà pas beaucoup, alors elle n'est plus à cela près ... « D'accord, je viens avec toi. » Lui souffle t-elle entre deux baisers. Elle enfouie sa main dans la sienne et se laisser emmener là où bon lui semble. Elle ne veut pas gâcher cet instant, elle veut s'offrir à lui cette nuit, comme elle le faisait si souvent avant. Cela ne les engage en rien, ce n'est qu'une manière de se remémorer à quel points ces sentiments étaient forts, et le sont presque toujours autant. Elle ignore les répercutions que cela aura sur elle, sur ses émotions ... Mais elle se sent capable de pouvoir gérer cela. Aussi, elle espère que son pianiste saura lui aussi contrôler ses sentiments, car pour rien au monde elle ne souhaiterait qu'il souffre. 

Tandis qu'ils marchent en direction de l'appartement Heathcliff, Sallie, agrippée à son bras, se laisse bercer par le son de leurs pas dans le silence de ville endormie. Quoi qu'il advienne cette nuit-là, elle ne regrettera aucune minute, aucune seconde passée près du seul et unique homme qu'elle n'a jamais aimé. [/justify]
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MessageSujet: Re: † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie)   † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) EmptySam 22 Juin - 9:13

Au fond de lui, il a peur. Sa fierté et son comportement digne d'une tombe l'empêchent de l'avouer, mais bien sûr qu'il a peur. Peur qu'elle revienne sur sa décision, qu'elle refuse, qu'elle lui dise que « à quoi on joue là ? notre histoire est finie. » et au fond, peut-être est-ce que c'est ce qu'il faudrait qu'un des deux prononce à voix haute. Peut-être est-ce ce qu'il faudrait qu'ils entendent. Qu'ils se rendent compte. Qu'ils sont hors-jeu avant même d'avoir commencé cette partie, qu'il n'y a pas d'issue à part perdre, qu'il n'y aura nul gagnant s'il s'engage sur ce jeu-là. Mais qu'importe ? Oui, qu'importe l'échec pour Heath ? Il n'a plus rien à perdre, si ce n'est la convalescence de son égo. Il faudrait qu'elle refuse, mais il est là à prier pour qu'elle accepte. Il en vient même presque à la supplier. Il y a deux façons de voir Heath – je veux dire, le vrai Heath. Le faire boire ou le mettre en présence de Sallie. Voilà l'secret. Il fouille son regard bleu et clair, si pur par rapport au sien qui semble si orageux. Il sent ses mains passer dans son cou, et ses lèvres de nouveau se mélanger aux siennes avec une fièvre mal contrôlée. « D'accord, je viens avec toi. » Ah, l'insolent, il sourit en plus ! Mais c'est plus fort que lui. Comme s'il savourait un combat gagné alors qu'il sait très bien qu'il perdra la bataille finale. Il serre sa main et l'emmène. Il aimerait partir loin, loin d'ici. L'entraîner dans un monde où il serait lui-même, où elle serait libre, et où ils formeraient un « nous » qui ne serait pas entâché par ce monde de fous. Il ne dit rien tout le long du chemin. Il est des moments où les mots ne suffiraient pas.

Il pousse la porte de son appartement, la laissant entrer avant lui. La tension est là, elle est bien revenue au galop. Ils savent tous les deux comment ça va se terminer. Mais si Heathcliff est un loup, cette nuit-là il est redevenu agneau, la patte prise dans un piège. La douleur l’ectasie, plus il tire et plus il souffre, mais sur le moment, c'est si bon. Il referme derrière-eux, et sans même allumer la lumière, l'attire à lui pour un baiser enfiévré. Il se convainc lui-même que ça ne signifie rien, qu'ils apaisent là juste un besoin humain – quoiqu'un peu animal. Que ça ne changera rien. Que ça ne ravivera pas tout ce qu'il a enfouit au fond de lui, derrière cette muraille qui à chaque baiser, se fissure un peu plus. Et si notre pianiste a l'habitude de profiter du corps de certaines de ses proies, cette nuit-là les rôles sont inversés, et peut-être qu'en tant qu'agneau, comprendra-t-il la signification de « faire l'amour ».

end. † you're a shooting star, i see a vision of ecstasy. (sallie) 1680675424
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